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Il était une fois...moi...là bas
7 janvier 2016

Garçon ou fille ?

Le 23 mars 2013, il était midi, j'avais des douleurs au niveau du ventre, une fatigue énorme, je m'étais rendue à la maternité de la Croix Rousse à Lyon, où j'étais suivie pour mes deux grossesse, par des spécialistes de la Myasthenie et grossesses.

Apres un très court examen, on m'avait renvoyé chez moi en me disant que l'accouchement etait bien loin et qu'il fallait patienter, encore une fois on ne m'avais pas ecouté, pas pris en compte ma douleur et ma fatigue extrême, j'étais en pleure et n'en pouvais plus, la Myasthenie etait bien présente et j'avais vraiment du mal à me déplacer ! Bref, j'etais rentreé chez moi, on avait préféré faire garder ma fille, au cas où.

20 heure, j'avais rappelé la maternité en disant que la douleur des contractions etait de plus en plus intense, rien a faire, on m'avait conseillé de prendre des Spasfons pour calmer la douleur;  minuit, j´avait de nouveau appelé la maternité et voulais être sous surveillance... mais non enfin, je les embêtais de rappeler toute la journée, on m'avait dit de prendre un bain chaud et des Spasfons toutes les 1/4 heures et arrêter d'appeler...

Ah que j'avais les nerfs, les contractions étaient de plus en plus rapprochées et ma patience, j'en avais plus... 2 heure du matin, j'avais demandé à mon conjoint de me conduire à la maternité, là, il n'y avait plus le choix, il fallait qu'on m'examine et devinez ce que la sage femme avait osé me dire ?...

Je n'en revenais pas, j'avais cru que j'allais la mordre, elle me disait que mon col etait ouvert à 6cm et que j'aurais pu venir avant, non mais c'était une blague, depuis midi j'essayais de leur faire comprendre que j'étais très mal et je voulais venir et elle, elle me sortait que j'aurais pu y penser avant !

On m'avait dit que ça allait vite et qu'il fallait pousser, je n'avais plus de force à cause de la Myasthénie et étais épuisée du fait des douleurs, toute la journée ! L'anesthésiste m'avais proposé la péridurale et comme je n'arrivais plus à tenir comme il le voulait, c'est à dire, dos rond, sans bouger, avec un énorme ventre et des douleurs insupportables, alors oui, j'avais le malheur de lui avoir dit : "Bon ça vient", et ça n'avait pas plu au monsieur l'anesthésiste, qui m'avait répondu : " si je veux, je peux ne pas vous le faire" !!! Non mais franchement, est ce que c'était vraiment le moment de me dire ça ?! Quelle honte ! Et le pire c'était qu'il m'avait fait la péridurale et le rachis anesthésie, double doses ! Pour un anesthésiste qui avait peur de me faire une anesthésie à cause de ma Myasthenie, car quasiment tous les anesthésiants étaient formellement interdits avec une Myasthenie, il m'avait fait double anesthésie, aller comprendre !?... 

Du coup à 8 heure du matin, le 24 mars, alerte rouge, panique, mon bébé respirait mal, il fallait une césarienne d'urgence, je ne sentais plus rien, étais complètement hors service, je captais à moitié, je pleurais sans cesse et puis j'avais entendu qu'on posait la question de l'orthographe pour le prénom du bébé, j'avais entendu, Niels. Ah, j'étais maman d'un petit garçon et là, je m´etais abandonnéé et endormie...

Une demi heure après, mon petit garçon etait à mes côtés, j'étais épuisée mais heureuse, mon petit Niels etait né à 8h24 et pesait 3100g, il était beau comme un ange, je n'arrétais pas de pleurer, surement dû à la fatigue extrême, la joie et la colère !

Mon chéri etait aussi très fatigué moralement et physiquement, il avait eu très peur, mon petit garçon avait mis du temps à récupérer sa respiration, les 10 premieres minutes de sa vie étaient difficile et heureusement il avait bien récupéré, dire que pendant ce temps là on me recousait le ventre et je ne savais pas tout ça...

Je ne savais pas non plus que la personne qui gardait ma fille, avait fini aux urgences et que ma fille s'était retrouveé a l'autre bout de Lyon, chez certaine famille de mon chéri, une cousine que ma fille ne connaissait pas du tout... Enfin, ma fille était arrivée et faisait connaissance de son petit frère.

Dans mon état, je ne m'étais pas rendue compte, des impacts qui allaient avoir ces successions de problèmes, sur nous, notre couple, nos proches, nos entourages... Et pour couronner tout ça, l'employeur de mon chéri lui avait mis un congé sans solde pour le jour de la naissance de notre fils et ne lui avait pas donné ses jours de congé paternité, du coup, il était completement éparpiller, entre l'école de ma fille, le boulot, moi qui étais à la maternité complètement déprimée et dépassée par ces événements et personne pour nous épauler, pfff, c'était compliqué et déprimant ! Je me sentais seule et en voulais à la terre entière, de ne pas avoir des parents et une famille pour nous aider et nous soutenir pendant ces moments là !

Le personnel incompétent de la maternité n'était encore une fois pas à l'écoute, je leur faisais part de ma fatigue extrême dûe à la Myasthenie et les douleurs de la césarienne, en leur demandant le 3eme soir de bien vouloir garder mon fils à la pouponnière pour que je puisse au moins une nuit, dormir pour être en forme le lendelmain, et voila la réponse : "mais madame, il va bien falloir apprendre à vous occuper de votre bébé parce que vous allez sortir dans deux jours et il faudra bien vous lever la nuit !!!!... " Ah que j'avais la rage, me faire passer pour une mère indigne et incapable de s'occuper de son bébé, parce que je voulais me reposer car justement une fois rentree à la maison, je n'allais plus pouvoir le faire !

N'ayant personne pour garder ma fille, elle restait des heures à la maternité en attendant papa, sans bouger, elle s'occupait comme elle pouvait et était sage et compréhensive, ça me dechirais le coeur de la voir comme ça mais on n'avait pas le choix, j'étais fière de ma petite fille, aucun enfant de 4 ans ne pouvait tenir pendant des heures assise entre le lit et la chaise, dans une chambre d'hôpital avec une mère à moitié handicapée, je n'oublierais jamais ces moments là, merci ma petite Zia ! 

Et puis le jour de ma sortie de maternité, il fallait rendre la chambre avant 11 heure du matin, mais mon chéri ne finissait qu'à 14 heure et pouvait venir nous chercher qu'à 14 h 30, du coup j'entendais les femmes de ménages, dans le couloir : "Oh mais la chambre 10 , personne peut venir la chercher, fait chier, je vais pas me taper un départ, cette apres midi !" , et je pleurais avec mon fils dans les bras, même un psychologue était venu me voir et constatait que je n'allais pas très bien et s'était excusé des comportements ignobles de ses collègues....

Bon, j'allais encore une fois encaisser et mettre tous mes émotions, bien au fond... On était parent de deux merveilleux enfants, une fille et un garçon, le choix du roi, que demander de plus... Merci là haut !

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Commentaires
K
Bonsoir Mélusine ,<br /> <br /> Ah oui, c'était éprouvant et je ne m'en suis toujours pas remise ..<br /> <br /> Merci
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A
et bien dis donc..... dur dur!!!!<br /> <br /> et chapeau a toi..... pour le courage qu'il t' a fallu !!
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